Ma pratique

La gestalt-thérapie est une psychothérapie existentielle qui met l’accent notamment sur le ressenti émotionnel, sur la responsabilité et qui invite chacun.e à être acteurs et auteurs de ses choix et de ses engagements.µ

GESTALT EST UN MOT ALLEMAND qui peut se traduire en français par forme ou encore structure.
GESTALTEN SIGNIFIE : « mettre en forme, donner une structure signifiante« .

GESTALTUNG SIGNIFIE : « forme en formation ».

La Gestalt-thérapie est une psychothérapie de la relation qui développe une approche globale de l’individu comme existant toujours en relation avec son environnement. La Gestalt ne se limite donc pas à une vision individualiste de l’humain mais s’intéresse aux interactions de l’individu avec ses environnements personnels, culturels, professionnels et sociaux.  La Gestalt-thérapie place la personne aidée, accompagnée, l’actient.e, (versus « le.la patient.e » : qui patiente…) comme actrice du changement et la relation thérapeutique comme moteur de ce changement. 

Dans sa méthode, la Gestalt-thérapie utilise principalement la relation thérapeutique comme levier thérapeutique.

La participation du thérapeute est engagée et impliquée dans le processus de la séance.

Le travail en individuel (à partir de 15 ans) se fait en face à face. Point de bureau ou de table basse ni de grande distance entre la personne aidée et son thérapeute. Ce dernier interagit avec elle, il peut lui donner des informations de ce qu’il observe, de ce qu’il ressent, de ce qu’il imagine. Il l’aide ainsi à élargir son champ de conscience. Tous deux tentent de saisir quelque chose de la manière d’être au monde de la personne accompagnée.

Le thérapeute gestaltiste utilise divers moyens d’interventions et de techniques verbales et non verbales : élaboration de sens par la théorie du self, des techniques corporelles, le rêve, le théâtre, le psychodrame, le clown, la création, l’art-plastique, le jeu, l’imaginaire, le mouvement et le corps. Le travail en groupe est particulièrement pertinent en Gestalt-thérapie et complémentaire de la thérapie individuelle.

La théorie de la Gestalt-thérapie construit l’hypothèse que chaque individu est composé de trois pôles : le pôle cognitif (celui qui souvent s’emballe…), le pôle affectif-émotionnel (celui qui souvent nous emballe…) et le pôle corporel dit sensorimoteur (celui que l’humain contemporain a presque oublié…).

Un chemin thérapeutique, un processus :

En individuel comme en groupe tout d’abord on conscientise les formes relationnelles qui sont devenues votre système relationnel propre (autant celles qui vous servent que celles qui vous desservent…).

> Ensuite, on éprouve vos « formes relationnelles » dans le cadre de la thérapie. En Gestalt-thérapie, le thérapeute est engagé. La relation est réelle, réciproque, vécue et mise en mots. La relation thérapeutique agit comme moteur du changement.

> Puis, on conscientise comment en cabinet et dans votre quotidien, de la créativité (faire différemment) favorise l’émergence de changements : des « ajustements créateurs » qui font évoluer votre relation au monde.

> Enfin, quand cela est ok pour vous et quand on le sent ensemble, on clôture cette étape thérapeutique dans le cadre d’une séance dédiée et on reste en contact pour, si besoin, retravailler ensemble plus tard.

Un peu d’histoire !

La Gestalt-thérapie se situe au carrefour de plusieurs courants : psychanalyse, phénoménologie appliquée, existentialisme, psychologie humaniste et gestalt-théorie. La Gestalt-thérapie a une optique dynamique : elle s’intéresse à l’ajustement de l’individu avec son environnement.

Les fondateurs de la Gestalt-thérapie sont Fritz Perls, et Laura Perls, respectivement neuropsychiatre et psychologue allemands et psychanalystes qui, après avoir émigré à New York en 1940 s’associent avec Paul Goodman un éminent homme de lettres, philosophe et sociologue libertaire engagé et avec Ralph Hefferline professeur de psychologie à l’Université de Columbia, devenu un patient de Fritz Perls vers 1946.

La Gestalt-thérapie prend d’abord son essor aux États-Unis avant de venir en Europe dans les années 70. L’ouvrage de référence est Gestalt Therapy, paru en 1951, co-rédigé avec Paul Goodman, Ralph Hefferline et Fritz Perls.

Onze ans avant le couple Perls écrivait un premier ouvrage Le moi, la faim, l’agressivité (1942) dans lequel il propose une révision de la théorie freudienne en soulignant la nécessité d’une « saine agressivité ». On ne parle pas encore de « Gestalt-thérapie » à ce moment là. À noter que Fritz Perls signe seul l’ouvrage… Sérieux ? Oui… Pourquoi ? Là, il faudrait ouvrir une autre histoire, celle de la domination masculine et du patriarcat.

Laura Perls (Pforzheim 1905 – 1990), née Lore Posner

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